SOS : un conducteur de motoneige gravement blessé après être tombé d’une corniche

Gabe Kitter, 31 ans, originaire d’Alaska, fait de la motoneige depuis presque aussi longtemps qu’il sait marcher. Il se considère comme un conducteur très expérimenté et a partagé avec Garmin une histoire que, selon lui, il n’aurait « jamais crue si on la [lui] avait racontée avant [son] accident ».

L’accident s’est produit lors d’une sortie de chasse au printemps, dans les montagnes, juste au sud de la petite ville de Cantwell. C’était le deuxième week-end d’affilée que mon partenaire de chasse et moi passions à rechercher des traces et couvrir autant de terrain que possible tôt le matin, avant que la chaleur du soleil ne transforme la neige en purée de pommes de terre impraticable. Grâce à l’état de la neige au petit matin, dure comme du béton, il était facile d’arpenter la zone.

Cette histoire commence par un classique petit-déjeuner vers 7 heures du matin, à base de Pop-tarts grillées, dans notre remorque aménagée, sur le bord de l’autoroute. Avec Steve, mon partenaire, nous nous sommes mis en route vers 8 heures du matin pour rejoindre un endroit prédéterminé que nous avions repéré la nuit précédente. Nous avons traversé un grand marécage, nous frayant un chemin pour contourner le plan d’eau formé par un barrage de castors. Nous avions commencé à gagner le fond de la vallée, où nous espérions trouver des traces fraîches d’animaux.

En progressant vers la vallée, nous nous sommes arrêtés pour regarder des traces immenses. En continuant à descendre prudemment des collines assez raides, nous avons finalement atteint le fond de la vallée. À ce stade, nous avons décidé de remonter le côté gauche de la vallée. Environ 800 mètres plus loin, nous sommes tombés sur une tanière d’ours qui semblait avoir quelques jours. La terre avait été excavée et les empreintes de l’ours étaient vieilles et encroûtées, ce qui signifiait qu’il n’allait probablement pas se promener dans les environs. Nous avons décidé de nous séparer et de chercher des traces fraîches. J’irais inspecter le flanc gauche de la colline, et Steve resterait au fond de la vallée. Nous avons continué notre chemin dans la vallée à la recherche de signes. Nous nous sommes rapidement éloignés l’un de l’autre.

Sur la pente gauche de la vallée, je me suis retrouvé à traverser une succession de petits ravins. Lorsque j’ai commencé à descendre dans l’un de ces ravins, d’à peu près 4 mètres de haut, j’ai découvert que les 2 derniers mètres tombaient à pic. À ce stade de l’histoire, tout ce que je raconte est déduit des traces des engins et des empreintes dans la neige. Je n’en ai aucun souvenir.

D’après les traces minimes sur la neige dure, il semble que j’ai essayé de freiner mais que j’ai commencé à glisser sur la pente. Juste avant le bord, il y avait des marques indiquant que j’ai donné un coup d’accélérateur à la motoneige, en essayant de la maintenir à l’horizontale pendant qu’elle tombait du rebord. Lorsque j’ai atterri sur la neige solide, mon visage a heurté le guidon et j’ai perdu connaissance. La machine a continué à descendre en roue libre et à remonter de l’autre côté du ravin en déviant. À environ 3 mètres de hauteur, la motoneige avait tellement tourné qu’elle a commencé à rouler vers le bas de la vallée. Mon corps s’est pris dans la machine qui dévalait la pente.

Une dizaine de minutes plus tard, je me suis réveillé sur le ventre, le visage baignant dans une neige ensanglantée par des coupures au front et au nez. J’ai immédiatement essayé de me lever, sans succès. J’ai lutté pendant quelques minutes pour me retourner sur le dos, dézipper mon manteau et sortir mes bras des manches. À ce moment-là, j’ai compris que quelque chose n’allait pas du tout avec mon dos. Pourquoi ne pouvais-je pas me lever ? Pourquoi avais-je tant de mal à me retourner sur le dos ? Tout était extrêmement flou, et je n’avais aucun souvenir de ce qui s’était passé.

J’ai eu des pertes de conscience à répétition, probablement plus que je ne peux m’en souvenir. J’ai regardé autour de moi les morceaux de ma motoneige, éparpillés comme pour un vide-maison, et mon traîneau réduit en miettes à côté de moi. Comprenant alors que je ne pouvais ni entendre ni voir qui que ce soit autour de moi, j’ai essayé de me lever, et pour la première fois de ma vie, honnêtement, je ne pouvais aller nulle part. J’avais beau essayer, je ne pouvais ni me lever, ni me rapprocher de mon engin.

Environ 30 à 40 minutes après l’accident, mon partenaire de chasse m’a trouvé et rejoint. Il était arrivé à un point de rendez-vous dont nous avions convenu mais, ne voyant aucun signe de ma présence, il a fait demi-tour pour me chercher. En arrivant, il a fait un rapide tour d’horizon et, comme je m’y attendais, a commencé à poser des questions. Steve a rapidement compris que quelque chose n’allait pas du tout en voyant que j’avais des difficultés à répondre à des questions simples. Il a alors utilisé mon appareil de communication par satellite inReach® pour lancer un SOS. Steve a commencé à communiquer avec les services d’urgence tout en empilant des manteaux et de l’équipement sur moi pour me réchauffer alors que l’adrénaline commençait à s’épuiser. Il s’est écoulé environ une heure avant qu’un hélicoptère de l’Alaska State Trooper n’arrive dans la vallée.

Plus tard, nous avons appris que le policier/pilote avait évalué la situation, constaté qu’il ne pouvait pas nous aider seul et qu’il n’avait nulle part où atterrir. Le policier nous a mis en contact avec LifeMed, un service d’hélicoptère médicalisé qui couvre tout l’État de l’Alaska. Une fois en contact avec LifeMed, on nous a dit que l’hélicoptère quittait l’aéroport de Wolf Lake et se dirigeait vers nous. L’arrivée de l’hélicoptère était prévue dans les 30 minutes. Ces événements se sont produits vers 14 heures, ce qui signifie que j’étais sur le flanc de la montagne depuis 4 heures.

Il était 15 heures lorsque l’hélicoptère est arrivé et s’est posé à quelques centaines de mètres de moi. Les médecins des secours et le pilote se sont dirigés vers moi sur le flanc de la montagne, de la neige jusqu’à la taille. Ils ont commencé à me poser des questions et à m’administrer des médicaments pour que je sois le plus à l’aise possible pour descendre de la montagne. On m’a placé sur une planche dorsale, puis sur ce qui semblait être un très grand duffle bag en caoutchouc ouvert pour me faire glisser plus facilement sur la neige. Les deux médecins, le pilote et Steve ont chacun attrapé une poignée de la luge de fortune sur laquelle je me trouvais et m’ont dit de m’accrocher. Le moins que l’on puisse dire, c’est que les 10 minutes de trajet jusqu’à l’hélicoptère ont été rudes et douloureuses.

J’ai été transporté par hélicoptère à l’hôpital régional de Mat-Su, où ma femme, Lindsey, et mes parents m’ont accueilli, sur la pelouse de l’hôpital. Aux urgences, il a été confirmé que je m’étais fracturé la vertèbre L1, déchiré le muscle psoas droit et que j’avais subi une grave commotion cérébrale.

Heureusement, je me suis complètement rétabli depuis. J’ai eu le temps non seulement de retrouver la santé, mais aussi de réfléchir aux facteurs qui ont permis que cette journée se déroule aussi bien.

  1. Avoir un partenaire de chasse. Il m’a permis de garder la tête froide tout au long de cette situation stressante et ne m’a pas laissé enfourcher ma motoneige et partir moi-même (j’essayais vraiment de le convaincre que je pouvais le faire).
  2. Mon appareil inReach Mini de Garmin. Il nous a permis de communiquer en direct avec les services d’urgence et de me sortir de cette situation. Le centre international de coordination des interventions d’urgence (IERCC) de Garmin a également tenu ma femme et ma famille informées autant que possible jusqu’à ce que je sois en route pour l’hôpital. Comme nous chassions dans une zone sans réseau, ils n’auraient jamais su que quelque chose n’allait pas avant que l’on ait pris le chemin du retour.
  3. LifeMed et leur abonnement. Ils ont non seulement assuré un transport d’urgence dans un très bel hélicoptère, mais aussi fourni des soins médicaux extraordinaires pendant le vol et sur la montagne, pour une cotisation annuelle minime.

Merci encore à tous ceux qui m’ont aidé ce jour-là et par la suite. Je n’aurais vraiment pas pu le faire seul. Et merci à Garmin : tout le processus avec les services Garmin IERCC a été formidable.

ATTENTION : pour accéder au réseau satellitaire Iridium permettant le suivi en direct et la messagerie, y compris les fonctionnalités SOS, un abonnement satellitaire actif est nécessaire. Certaines juridictions réglementent ou interdisent l’utilisation des appareils de communication par satellite. Il est de la responsabilité de l’utilisateur de connaître et de respecter toutes les lois applicables dans les juridictions où l’appareil est destiné à être utilisé.