Ils traversent l’Europe à pied sur 10000 km

Qui êtes-vous ?

Nous sommes Marie et Nil, fondateurs du projet Deux Pas Vers l’Autre. Il y a deux ans, nous avons décidé de consacrer notre temps et notre énergie à ce qui compte vraiment pour nous. Nous étions tous les deux engagés dans une vie professionnelle passionnante, mais aussi exigeante, pour ne pas dire envahissante. Nil, 33 ans, est photographe. Marie, 31 ans, était responsable ressources humaines. Nous partagions ce sentiment de passer à côté de quelque chose. Ce voyage à pied est un moyen de retrouver un rythme plus naturel et de découvrir le monde qui nous entoure.

Marcher 10000 km dans 16 pays d’Europe pendant 2 ans, comment vous est venue l’idée de cette aventure ?

Vivre un rêve d’enfant, prendre le temps de vivre, profiter aujourd’hui avant demain, mieux comprendre notre continent… En décidant de traverser l’Europe à pied, nous avions toutes ces choses en tête et bien d’autres.

Nous traversons le sud de l’Europe, du point le plus à l’ouest jusqu’au point le plus à l’est de la plaque continentale, du Portugal à Istanbul. Notre objectif principal est d’utiliser la marche comme moyen pour rencontrer des gens et découvrir des lieux que nous n’aurions pu découvrir avec aucun autre moyen de transport.

Au-delà du challenge sportif, notre approche est avant tout un acte de partage. C’est également un défi numérique puisque que nous écrivons, photographions, filmons, éditons et publions nos découvertes et nos rencontres en chemin.

Pourquoi à pied ?

Voyager à pied est venu naturellement pour une multitude de raisons :

– La liberté d’abord. Même si on ne bouge pas vite, on peut aller partout en randonnée, et surtout éviter les routes. Aucun chemin n’est trop étroit ou trop accidenté, et presque aucune montagne inaccessible.

– La vulnérabilité et la lenteur liées à la position du randonneur nous ont également beaucoup séduit : prendre le temps de découvrir chaque mètre du chemin, aller à la rencontre des gens et leur faire apprécier l’effort qui nous incombe pour les rejoindre.

– La préservation de l’environnement. On ne pouvait pas imaginer un voyage si proche de la nature tout en ayant une empreinte carbone élevée. Au-delà de nous déplacer à un faible « coût écologique », nous avons pensé pouvoir aller plus loin. En chemin, nous regrettons souvent de trouver des ordures de toutes sortes et quasiment partout. En plus de la pollution visuelle, on se demande comment dans des endroits beaux et préservés, les gens peuvent ne pas penser aux conséquences de leurs actions. C’est ainsi qu’est né notre projet « 1KG FOR THE PLANET ».

Parlez-nous de 1KG FOR THE PLANET.

C’est le défi que nous nous sommes lancés, celui de quitter ces endroits plus propres qu’on les a trouvés, une façon pour nous de redonner un peu à ces pays qui nous accueillent. C’est aussi un défi plus global que nous lançons à tous les randonneurs et amoureux de la nature, soucieux d’un avenir meilleur.

Nous collectons les déchets trouvés sur le chemin que nous transportons jusqu’à la poubelle suivante (parfois pendant des jours). En vérité, nous mettons simplement des mots sur ce que beaucoup de gens font déjà mais on s’est dit que le fait d’avoir un nom et un logo englobant de nombreuses actions individuelles pourrait motiver plus de gens.

Nous envoyons des sacs depuis notre camp de base à Paris à tous ceux qui en font la demande en échange d’une simple promesse : nous aider à faire vivre cette initiative, à en parler, en organisant des collectes autour de chez eux, en postant des photos de leurs pickups sur Instagram avec le #1kgfortheplanet et sur le groupe Facebook 1KG FOR THE PLANET.

Si vous deviez nous parler de chaque pays avec une seule image ?

– Portugal : Nos premiers pas, on ne savait pas encore vraiment ce qu’on faisait, on avait tout à apprendre sur nous et notre voyage, et la sublime côte portugaise nous a vite fait comprendre qu’on ne savait rien des merveilles qui se trouvaient proches de nous tout ce temps.
– Espagne : Les Bardenas Reales. Oui, le plus grand désert d’Europe se trouve en Espagne !
– France : Est-ce que la France nous a surpris ? Oui ! Les couleurs de Camargue, la générosité des gens, la chance d’avoir un tel réseau de sentiers de randonnée…
– Italie : On a traversé une Italie très spéciale, une Italie très haut perchée. On y a vécu un des événements les plus marquants du périple : nos premiers hauts sommets.
– Suisse : Le glacier d’Aletsch, une expérience métaphysique du temps et de l’espace hors norme !
– Slovénie : Dans chaque pays, on pourrait sans doute vous parler d’au moins une rencontre marquante. Mais trouver Beno sur notre route nous a profondément bouleversé. Artiste peintre, travailleur social, poète, concentré d’énergie et paraplégique.
– Croatie : Qu’est-ce qu’il se passe quand une chaîne de montagnes est bordée à l’ouest par la mer ? Un nouveau spectacle tous les soirs !
– Bosnie : Prenj, la chaîne de montagnes où les locaux refusent d’aller en hiver. Avec du bon matos, de la préparation et de la prudence, tout est possible.
– Montenegro : La rude vie sur les hauts plateaux et la certitude d’être les premiers de l’année à revenir à ces altitudes.
– Albanie : L’incroyable hospitalité des Albanais. Difficile de dire à quel point l’Albanie nous a secoué. Si la débrouille ne vous effraie pas, foncez-y !
– Kosovo : C’était un des plus gros points d’interrogation du voyage et une belle surprise, bien plus moderne que ses voisins et que ce qu’on avait pu imaginer.
– Macédoine du Nord : Malheureusement, ici comme ailleurs, on trouve des déchets un peu partout.
– Grèce : La liberté procurée par la météo, les longues journées d’été et la mer toute proche.
– Serbie : Le désespoir des campagnes désertées et des villages abandonnés.
– Bulgarie : La traversée de la chaîne du Grand Balkan en hiver, rendue possible notamment par tous ces refuges qui restent ouverts toute l’année.
– Turquie : En Turquie on pensait en avoir terminé avec le froid et la neige mais on s’est fait surprendre par un gros coup de froid. On s’est gelé mais les plages de la Mer Noire couvertes de neige, c’était trop beau !

Où pouvons-nous vous suivre ?

Nous voulions rendre cette aventure aussi moderne et interactive que possible. C’est notamment l’occasion de faire voyager les gens qui ne le peuvent pas avec nous.

Sur notre chaîne YouTube, vous trouverez toutes nos vidéos, que nous filmons, montons et publions pendant le voyage. Nous faisons un épisode par pays et tous les 200 ou 300 km, nous publions un journal de bord. Quand nous rencontrons un personnage intéressant et que nous parlons une langue commune, nous l’interviewons. Enfin, vous y trouverez aussi nos reviews de matériel.

Sur Instagram, vous trouverez nos plus belles photos, des réflexions sur les pays que nous traversons et notre matériel, et regarder nos stories Instagram est le meilleur moyen de comprendre notre vie quotidienne sur la route.

Facebook est probablement le média le plus complet puisque vous y trouverez des photos, des vidéos et des articles. Sur notre site, vous trouverez notre blog sur lequel nous publions un article par pays ainsi que sur d’autres sujets liés au voyage. Le site est aussi une mine d’informations sur notre matériel, la liste de nos partenaires, notre position GPS en temps réel, les personnes qui sont venues marcher avec nous…