Une histoire, deux versions : inReach, un filet de sécurité pour un époux, la tranquillité pour l’autre

Par Michael R. Thompson et Julie B. Potter

Faire face à une situation potentiellement dangereuse seul dans la nature peut s’avérer éprouvant, mais attendre des nouvelles (n’importe lesquelles) de votre proche, seul à la maison, pour savoir s’il ou elle va bien, n’est pas non plus une position enviable. Ci-dessous, les époux Michael Thompson et Julie Potter partagent chacun leur propre expérience d’une récente expédition de chasse qui a mal tourné. Thompson offre le point de vue d’un chasseur solitaire confronté à un danger imminent et Potter celui d’un épouse à la maison attendant anxieusement des nouvelles. Pour tous les deux, le dispositif de communication par satellite inReach® a fait toute la différence.

Michael Thompson

Je venais de poser un bracelet poinçonné sur un gibier chassé en montagne dans les North Cascades, État de Washington. J’avais préparé, nettoyé et soigneusement chargé la viande fraîche dans mon sac. Je me trouvais au fond d’un canyon très escarpé, le sentier juste sur le bord, au-dessus de moi. J’étais venu ici des dizaines de fois et je connaissais bien la région. Pour atteindre le sentier, je n’avais plus qu’à grimper tout droit le long de la paroi du canyon. Ça allait me prendre du temps, mais une fois sur le sentier, il me suffirait de redescendre quatre miles de piste en lacets pour rejoindre mon truck.

Je pris le temps d’envoyer un message à ma femme avec mon inReach® Garmin, pour lui faire savoir que j’avais réussi et que la nuit serait longue pour transporter la viande hors de la montagne. Avant que cette technologie n’existe, je n’avais aucun moyen de prévenir mes proches que je serais en retard ou même leur dire si j’allais bien. Ils devaient simplement attendre à la maison et se demander si j’étais dans une situation sous contrôle, ou si je criais à l’aide au fond d’un canyon. Bien que je ne l’aie jamais utilisée, la fonction SOS a non seulement rassuré ma femme, mais elle m’a aussi donné une grande confiance en moi lorsque je chasse seul. Je sais que j’aurai toujours des renforts si le pire vient à se produire.

C’est au crépuscule que je commençai à ramper, lentement, sur le côté du canyon. Une tempête de début octobre approcha rapidement ­– du vent, de la neige et de la pluie commencèrent à battre les parois du canyon et l’obscurité tomba plus vite que prévu. Ma lampe frontale perçait à peine la neige qui tombait quand je levais la tête vers le bord du canyon. Je pouvais tout juste distinguer les conifères qui indiquaient le sommet. C’est alors que je glissai pour la première fois. Les rochers et les broussailles me griffaient la poitrine et les genoux tandis que je ralentissais ma descente et que je me reprenais.

À cause de la pluie et de la neige verglaçantes, escalader la paroi était presque impossible. À chaque mètre vertical gagné, j’en perdais deux. Juste au moment où je pensais avoir progressé, je glissais sur les buissons gelés, ou bien mon bâton de trekking endommagé se dérobait : je perdais pied et je tombais à nouveau.

Les heures passaient. Mon équipement de pluie avait été détruit par les nombreuses glissades, j’étais trempé et je commençais tomber en hypothermie. À un moment donné, j’envisageai même de me rouler en boule sous ma bâche pour faire un petit somme. Rien ne m’avait jamais semblé aussi tentant ou attirant de toute ma vie. Il me suffisait de me blottir et de m’endormir parmi les rochers, au beau milieu d’une tempête de pluie verglaçante. Bien que l’hypothermie vous trouble l’esprit, j’avais bien compris d’où venait cette envie et je continuais d’avancer, parce que ma vie en dépendait.

Je finis par atteindre quelques arbres sur un affleurement. J’avais juste assez d’énergie pour ramper sous les branches et me protéger de la pluie verglaçante. Bien que complètement épuisé, je ramassai du petit bois pour faire un feu. Mon kit de feu d’urgence comprenait un briquet humide et quelques serviettes de magasin trempées. À ce moment-là, j’étais presque certain que j’allais y rester. Je lançai un regard à mon Garmin inReach et son bouton « SOS » sur le côté.

Perché dans les branches du même arbre qui m’abritait, un grand tétras bleu en eut finalement assez de toute cette agitation. Il grimpa plus haut dans les branches, ses ailes produisant le son caractéristique que seul un tétras perturbé peut produire. Dans la faible lumière de ma lampe frontale, je vis une plume descendre devant moi. Je me rappelai soudain que je gardais un petit récipient d’huile d’olive dans mon sac au cas où j’aurais la chance d’attraper un tétras pour un déjeuner en montagne.

Mes doigts n’étaient guère plus que des souvenirs figés alors que je fouillais mon sac, par des gestes maladroits et incontrôlés, pour retrouver l’huile d’olive. Je vidai le récipient sur les serviettes humides. D’une main complètement engourdie, je fis rouler le déclencheur du briquet contre les articulations de mon autre main, car j’avais perdu toute dextérité. Étonnamment, le briquet s’alluma et enflamma les chiffons imbibés d’huile, ce qui suffit pour faire démarrer le feu. Les brindilles éclataient et se brisaient alors que la flamme s’intensifiait.

Rapidement, je retrouvais des sensations dans les mains, comme un tisonnier chauffé à blanc, et assez de dextérité pour accrocher une bâche et une couverture de secours, fabriquant un ersatz d’abri qui, dans d’autres circonstances, aurait presque pu être considéré comme confortable.

Comme je sentais que j’avais repris le contrôle de la situation, je décidai d’envoyer un nouveau message à ma femme. J’allais devoir passer une nuit de plus à flanc de montagne, mais elle n’avait pas besoin de s’inquiéter. Inutile de lui apprendre que j’avais failli gonfler les statistiques.

À l’aube, je rassemblai mes affaires. J’envoyai un message supplémentaire à ma femme pour lui dire que tout allait bien et que j’allais reprendre ma randonnée. À ce moment-là, j’étais certain que le sentier n’était qu’à quelques centaines de mètres à travers les arbres, derrière moi. Avant d’épauler mon sac bien lourd, je décidai de jeter un dernier coup d’œil au canyon où j’avais vécu mon aventure ; je pensais que ce serait une belle histoire à raconter autour d’un feu de camp, un jour.

Un frisson glacé me parcourut quand je pris conscience que j’étais complètement à l’opposé d’où je pensais être. Je voyais la limite des arbres et même des sections du sentier, le mur glacé du canyon que j’avais commencé à escalader la nuit précédente. C’était comme si je me réveillais d’un cauchemar pour me retrouver dans un autre. Pour aggraver les choses, il n’y avait que des falaises escarpées derrière moi. Il fallait que je descende la paroi enneigée du canyon et que je recommence. J’avais l’impression d’être la victime d’une blague cosmique.

Mes affaires sur le dos, je testai mon appui sur les myrtilliers glacés. En plantant un de mes bâtons de trekking, je compris que ce serait difficile mais faisable. Il me faudrait juste y aller très, très lentement. Un deuxième pas, je mis mon poids sur ma jambe et je perdis l’équilibre. Je dévalai immédiatement la paroi du canyon, en roulant sur mon sac plein de viande comme sur un bobsleigh en perdition. Je me cognai dans des rochers et des souches, avant de finalement réussir à me retourner et attraper des lianes de myrtilles pour ralentir et m’arrêter. J’avais le souffle court. Tout me faisait mal, sauf mes doigts qui étaient à nouveau complètement engourdis. Mon premier réflexe fut de chercher mon inReach pour m’assurer qu’il était bien là si j’avais besoin du bouton SOS. J’étais certain d’avoir des os cassés. Je me tâtai partout, je fis travailler toutes mes articulations – par miracle, rien de cassé. Malgré d’horribles écorchures, je ne saignais pas. Mon matériel de chasse était éparpillé partout au-dessus de moi et mes bâtons de trekking avaient disparu. Hors de question de remonter pour les ramasser ; j’étais déjà à mi-chemin. J’utilisai avec précaution une branche cassée pour contrôler mon arrêt alors que je me laissais glisser pour finir la descente.

J’étais revenu à mon point de départ, sauf que, cette fois, je n’avais plus de bâtons de trekking et le chemin qui montait était couvert de neige et de glace. J’étais complètement épuisé, et chaque centimètre de mon corps était meurtri. Je coupai deux bâtons de trekking de fortune dans des jeunes pousses de saules robustes et je recommençai. J’avançais avec une lenteur inimaginable, mais je finis par arriver sans incident sur le sentier à 16 heures et au camion juste après 19 heures. Le chauffage me redonna des sensations dans les orteils et les mains et une douleur atroce lorsque les terminaisons nerveuses recommencèrent à communiquer. Honnêtement, c’était le pire moment de toute cette épreuve. Je devais me garer souvent pour laisser passer la douleur, alors que mes doigts et mes orteils gelés reprenaient vie.

J’ai eu beaucoup de chance pendant cette aventure. Même si la situation était parfois difficile, savoir que, si les choses devenaient trop difficiles (et ce n’est pas passé loin), Garmin veillait sur moi, m’a donné une grande force intérieure dans laquelle puiser.

Julie Potter

Mon mari partit faire expédition en montagne – son inReach Garmin dans ses bagages. Il m’avait envoyé un message les deux premières nuits, me faisant savoir qu’il avait installé son camp et me parlant de ce qu’il avait fait la journée. Je lui avais répondu le classique « Je t’aime, amuse-toi bien ». Le troisième jour, je n’avais pas eu de nouvelles pendant des heures. Un peu inquiétant au début, mais je savais qu’avec ses compétences en extérieur, il serait en sécurité. J’ouvris alors MapShare™, la fonction de suivi sur mon ordinateur portable, pour passer en revue ses points de repère et son parcours. Cette fonction me rassura vraiment, car je pouvais voir qu’il avait beaucoup bougé pendant la journée.

Vers 19 heures, le jour où il devait rentrer, je reçus le message « Bloqué – retour en retard ». Je connaissais les tâches qui l’attendaient ensuite pour ranger son campement et tout emporter. Je pensais qu’il rentrerait à la première heure le lendemain matin. Puis arriva le message suivant vers minuit : « Tempête. Je campe. » Je m’inquiétais. Je savais qu’il avait des provisions et des compétences, mais pas de matériel pour camper sous des conditions météorologiques extrêmes. Consultant de nouveau le site MapShare™, je vis l’emplacement exact de son dernier message. Je savais où il campait ; il était du mauvais côté de la montagne. La seule chose qui m’aida à dormir cette nuit-là était de savoir qu’il pouvait envoyer un SOS à tout moment. Je lui répondis : « Je t’aime – sois prudent ». Si je n’avais pas de réponse à 6 heures du matin, j’utiliserais les coordonnées GPS de son dernier message et j’appellerais les autorités.

À 6 heures du matin, je consultai son tracker et je vis qu’il se déplaçait à nouveau, et du bon côté de la vallée. Je n’avais pas reçu de message de sa part, mais le fait qu’il se déplace indiquait qu’il était en vie. Vers 19 heures, je reçus le merveilleux message tant attendu, « Au truck » (même si ses points de cheminement et de repérage étaient mis à jour, je pouvais donc suivre sa position). Une fois de retour à la maison, je pus constater la gravité de son expérience. Il était encore frigide, ses vêtements étaient déchirés et lacérés, son corps était meurtri et ensanglanté. Je n’arrive toujours pas à croire qu’il ne se soit rien cassé. Sachant maintenant ce qu’il a vécu dans la montagne, je ne laisserai jamais personne partir sans avoir accès à la fonction SOS ou sans avoir la possibilité de faire suivre sa trace par un proche. Cette fonction a non seulement sauvé ma santé mentale cette nuit-là, mais m’a aussi rassurée pour de futures « aventures ».

AVIS : Un abonnement satellite actif est nécessaire pour accéder au réseau satellite Iridium® pour le suivi et la messagerie en direct, y compris la fonction SOS. Certaines juridictions réglementent ou interdisent l’utilisation de dispositifs de communication par satellite. Il est de la responsabilité de l’utilisateur de connaître et de suivre toutes les lois applicables dans les juridictions où il a l’intention d’utiliser le dispositif.