GPS GARMIN MARINE

Un père et son fils suivent le GPS Garmin d’un bateau fantôme et sauvent un homme tombé à l’eau

Lorsqu’un bateau sans pilote a failli entrer en collision avec Andrew et Jack Sherman à environ 60 kilomètres de la côte, les deux hommes sont passés à l’action.

Andrew Sherman et son fils Jack étaient en train de pêcher à la dérive à 60 kilomètres des côtes de la Caroline du Nord quand, en levant les yeux, Andrew a vu un bateau à 200 mètres se dirigeant droit sur leur propre Sea Hunt 21’. Sa trajectoire ne changeait pas.

Au départ, il s’est agacé. « Je me disais ‘Franchement, mais quel crétin, c’est pas possible’, raconte Andrew. C’est trop fréquent que les gens passent à 25 ou 50 mètres de nous, et on se dit toujours : ‘Pourquoi est-ce que ce type a besoin de venir pêcher juste à côté de nous ? L’océan est immense !’ »

Alors que le bateau continuait à s’approcher, l’agacement a fait place à une inquiétude légitime. Jack s’est empressé de déplacer son propre bateau à temps pour éviter la collision imminente.

« À un moment donné, j’ai même prié pour que le moteur démarre, ça vous donne une idée du danger qui nous menaçait », précise Andrew. Jack a pu démarrer le moteur et avancer, échappant à l’intrus à 3 ou 4 mètres près. Le père et son fils, debout sur le pont de leur propre navire, ont crié sur l’autre pilote. Mais au fur et à mesure que le bateau passait, ils ne voyaient personne ; ni sur le pont, ni dans la cabine, ni en train de surveiller les lignes qui étaient dans l’eau. Quand il est passé à côté d’eux, à une vitesse de 8 à 10 nœuds, ils ont compris que personne n’était à la barre. À près de 60 kilomètres de la côte, sans âme qui vive, ce navire avait tout l’air d’être un bateau fantôme.

À ce stade, précisons qu’Andrew et Jack Sherman ne sont pas des plaisanciers amateurs. Andrew a grandi à Miami, où il a passé ses étés à aider son grand-père, capitaine d’un 500 tonnes, et a consacré beaucoup de temps à donner un coup de main sur des charter et des bateaux commerciaux. Depuis, il a emmené de nombreux groupes de scouts en randonnée dans les montagnes de Virginie. Jack est actuellement inscrit à la Naval Academy. Si un bateau erre à toute vitesse au milieu de l’océan, c’est plutôt un coup de chance de tomber sur les Sherman.

S’apercevant que la collision qui avait failli se produire n’était pas le fait d’un marin dépourvu de bonnes manières, mais le signe d’une situation beaucoup plus grave, Andrew et Jack ont pris les choses en main. Jack a pris le volant et a poursuivi le bateau sans conducteur, tandis qu’Andrew lui a adressé quelques coups de corne de brume, dans l’espoir de provoquer une réaction – sans succès.

« Ensuite, nous avons discuté de notre plan d’action, parce que je n’avais jamais approché mon bateau à hauteur d’un autre bateau allant aussi vite, raconte Andrew. Nous nous sommes un peu disputés pour savoir qui allait sauter à bord, et [Jack] m’a dit que j’étais un vieil homme. Alors j’ai dit ‘D’accord, mais avec trois points de contact – et que je ne te voie pas faire quoi que ce soit d’imprudent, jeune homme.’ Et puis nous avons manœuvré, et il est monté à bord d’un coup, comme si de rien n’était. »

Une fois à bord de l’autre bateau, Jack a coupé le moteur et a rapidement évalué la situation.

« Je m’attendais à trouver quelqu’un de probablement mort ou évanoui dans la cabine. Mais il n’y avait personne. Et je me suis dit, ‘Oh, la personne est passée par-dessus bord’. On pensait que quelqu’un était mort. »

Andrew a trouvé un portefeuille avec une pièce d’identité dans la cabine, qui lui a permis de noter toutes les coordonnées de la personne. Il a appelé les garde-côtes et leur a rapporté les événements de la journée. C’est à ce moment-là que les garde-côtes ont suggéré de regarder sur le GPS du bateau mystérieux pour essayer de glaner quelques informations. Le bateau était équipé d’un système GPS marin Garmin : même si Andrew n’avait pas l’habitude de travailler avec des appareils Garmin avant cet événement, le système il était facile à utiliser, ce qui lui a permis de comprendre rapidement quoi faire.

« J’ai compris qu’on pouvait faire plein de choses avec l’écran tactile, et qu’il avait enclenché le suivi de la navigation en quittant Wilmington Beach. J’avais tout son parcours depuis le début. Donc, pendant les 20 à 25 minutes suivantes, j’ai littéralement remonté la piste, étape par étape, jusqu’à un endroit à environ un kilomètre de nous, où il avait marqué une étape. »

Andrew a transmis tous les points de latitude et de longitude aux garde-côtes jusqu’au point de cheminement le plus récent, estimant que le conducteur devait encore être à bord du bateau à ce moment-là. Le bateau suivait une ligne droite avant ce point. Ensuite, Andrew a pu identifier à quel endroit il était parti en roue libre, faisant un virage serré à gauche, une boucle complète, revenant sur sa propre trajectoire, puis repartant et tournant à nouveau avant de croiser les Sherman qui pêchaient.

« Une fois les informations transmises, ils m’ont dit ‘Ok, capitaine, bien reçu’. J’attendais qu’ils me demandent d’aller chercher la personne, mais bien sûr, ils ne peuvent pas nous demander ça. Alors on s’est dit : ‘Allez. On va aller le chercher.’ » Les deux hommes ont décidé que Jack resterait sur leur propre bateau et qu’Andrew piloterait celui de l’inconnu. Partant du dernier point de cheminement connu, Jack a décrit des cercles de plus en plus grands en scrutant l’eau, tandis qu’Andrew est retourné à l’endroit où le bateau avait dévié de sa route et a commencé à zigzaguer dans la zone.

C’est à ce moment que Jack a trouvé une paire de bottes dans l’eau.

« Pendant tout ce temps, je pensais qu’on cherchait un corps, raconte Andrew. Et puis ça a fait tilt : si je faisais du sur-place, j’enlèverais mes bottes. Puis je me suis dit que si je tombais, ce serait sans doute arrivé sur la ligne droite [sur une droite alignée avec les points de cheminement et avant l’endroit où le bateau avait dévié]. Je suis donc revenu sur la trajectoire droite, et j’allais revenir vers Jack, mais je me suis dit que le bateau dérivait vers le sud, et que c’était donc là qu’il devait aussi dériver. Je suis donc allé un peu vers le nord, puis un peu vers le sud, et à 300-400 mètres au loin, j’ai vu une grosse éclaboussure. J’ai accéléré, et j’ai vu son bras sortir de l’eau. »

Andrew a tiré l’homme hors de l’eau et sur le bateau. Il s’appelle Sascha Scheller. Ils lui ont fait boire une boisson énergétique et ont regagné la rive dans les deux bateaux, s’assurant qu’il allait bien alors qu’il leur racontait ce qui s’était passé.

L’histoire était banale, et aurait pu arriver à n’importe quel plaisancier, n’importe quand. Sascha s’est mis sur le côté pour se soulager, puis il est tout bêtement passé par-dessus bord. Il a essayé de s’accrocher à la balustrade en tombant, mais sans succès. Et c’est tout : son bateau a filé sans lui, à près de 60 kilomètres de la côte. Il a aperçu un autre bateau, plus tard, mais eux ne l’avaient pas vu. Il avait passé deux heures et demie dans l’eau.

Si son bateau n’était pas devenu fou, effectuant sa série de virages serrés et de boucles sans personne à la barre, s’il ne s’était pas dirigé directement vers les Sherman, ou si les Sherman n’avaient pas été les marins compétents qu’ils sont, si Sascha n’avait pas enregistré ses points de cheminement sur son GPS marin Garmin, ou si la technologie Garmin avait été moins intuitive dans une situation stressante pour un plaisancier n’ayant pas l’habitude de ces outils, cette histoire aurait pu se terminer bien différemment.

« Pour moi, c’est une intervention divine », affirme Andrew. Les trois hommes parlé de leurs théories, encore et encore. Sascha dit avoir pêché à la traîne avec cinq cannes, alors qu’Andrew et Jack n’en ont trouvé et remonté que quatre. La cinquième, dont le montage était toujours un peu lâche, aurait-elle pu attraper un tas d’algues ou un poisson qui aurait tiré toute la ligne, donné juste assez de tension pour faire tourner le bateau, puis serait tombée ? Mais même dans ce cas, qu’est-ce qui aurait pu pousser le bateau à faire un tour complet, à revenir sur sa propre trajectoire, à se diriger vers le sud puis à tourner vers l’ouest pour finir par manquer de percuter les Sherman ? Jack, étudiant en mathématiques à la Naval Academy, a refait ses calculs plusieurs fois, sans y trouver le moindre sens.

« À certains moments, je pense que nous étions à moins d’un kilomètre de lui, suppose Andrew, mais ce n’est qu’à la fin que nous l’avons retrouvé. »

Les garde-côtes, qui ont envoyé un navire depuis Wilmington, un autre de Wrightsville Beach, deux hélicoptères d’Elizabeth City et un cotre entier de Norfolkin pendant les 35 minutes qui se sont écoulées entre le moment où les Sherman les ont contactés et celui où ils ont retrouvé Sascha, ont rendu hommage au père et au fils lors d’une cérémonie organisée plus tard, remettant à Jack une récompense pour les officiers de marine et à Andrew une distinction civile.

« Ils nous ont emmenés dans la salle des opérations où ils ont trouvé la solution, et on voyait simplement la trace Garmin sur l’écran ».

Depuis, Andrew Sherman a mis à niveau l’appareillage technologique sur son propre bateau. « J’ai acheté un appareil Garmin parce que j’ai été très impressionné par celui de Sascha ».

Vous souhaitez en savoir plus sur Scheller et les Sherman ? Le Reader’s Digest a fait le portrait de cette journée ici. Vous êtes prêt à adopter une technologie GPS marine si facile à utiliser qu’elle a sauvé la vie d’un homme ? Achetez les produits Garmin ici.