Les frontières fermées ? Changez de cap !

Ce n’est peut-être pas le moment idéal pour faire le tour du monde à moto, mais Caroline et moi ne pouvions pas attendre plus longtemps. Après trois ans en Belgique, l’attente était devenue insupportable. Notre soif d’aventure devait être satisfaite de toute urgence, malgré la grande incertitude quant à la route à suivre. Aujourd’hui encore, la Covid et la guerre maintiennent les frontières fermées et limitent nos possibilités.

by Tom & Caroline – MotoMorgana

Les pieds mouillés en Albanie

Lorsque nous avons fermé la porte derrière nous en Belgique en avril, nous avons supposé que tout redeviendrait normal après quelques mois. Entre-temps, les Balkans nous ont apporté un grand divertissement sur les nombreuses pistes ambitieuses sous un soleil de plomb. Nous avons pleinement apprécié le défi physique consistant à faire passer nos motos par un énième col cahoteux et, à la fin de la journée, fatigués mais

satisfaits, à préparer notre repas en plein air et à profiter d’une merveilleuse nuit de sommeil sous la tente. Mais au moment où nous sommes entrés en Turquie, nous avons commencé à nous inquiéter un peu. Le Turkménistan est resté fermé, l’Azerbaïdjan a prolongé son interdiction d’entrée jusqu’en septembre et les Russes ne veulent toujours pas de nous. La Mongolie, notre première grande escale, ne serait donc pas accessible de cette façon.

Au lieu de nous lamenter, nous avons décidé de changer radicalement de cap. Si la Mongolie et la route de la soie ne sont pas possibles aujourd’hui, nous le ferons plus tard dans le voyage. Nous avons trois ans pour voyager et cela nous procure de la flexibilité. Nous avons décidé d’arpenter la Géorgie et l’Arménie  pendant quelques semaines et nous avons rendu visite à l’ambassade d’Iran à Erzurum en Turquie.

Les pistes du Caucase se sont révélées être un régal pour les yeux et les Iraniens nous ont délivré les visas en un rien de temps. La semaine prochaine, nous traverserons la frontière avec l’Iran. Il fera sans doute très chaud. Mais c’est le prix à payer si on veut faire le tour du monde. Nous ne nous plaignons pas. Le Pakistan, l’Inde et le Népal seront de dignes remplaçants de la route de la soie. L’aventure ne manquera pas, c’est sûr. Nous vivons au jour le jour.
La flexibilité est essentielle !